Parfois utilisé en management, « les quatre accords Toltèques » est un best-seller qui propose de passer avec soi quatre accords à travers un code de conduite :
Que votre parole soit impeccable
Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Ne faites pas de supposition
Faites toujours de votre mieux
Passionnée par les sciences cognitives, en lisant cet ouvrage, un détail m’a interpellé… notre cerveau ne retenant pas la négation, comment puis-je transmettre à des professionnels cette philosophie si je n’impacte pas leur esprit ?!
Alors, voici une proposition, très personnelle :
1. Un discours bienveillant
Ce 1er accord fait référence à l’usage d’une parole impeccable. Don Miguel Ruiz propose de ne pas utiliser la parole contre soi-même (« je suis stupide », « je n’y arriverai jamais »). Aujourd’hui, je propose d’utiliser la parole pour soi-même. Petite illustration : prenez de quoi écrire, projetez-vous positivement dans 2 mois après avoir réussi tout ce que vous devez réaliser là, dans la semaine, et écrivez comment tout cela c’est superbement bien passé ! Cela ne se réalisera peut-être pas comme vous l’aviez rêvé. Ce n’est pas un objectif en soi. L’intention est de se faire un petit kiffe, tout en programmant son esprit à ouvrir le champ des possibles. Essayez et dites-moi ensuite ce qui s’est passé pour vous.
La parole est un outil. Elle peut être source créatrice ou destructrice. Tout est dans l’art de le faire. Avoir des mots bienveillants c’est parler avec son cœur toujours dans le respect de ce que nous sommes et des personnes qui sont en face de nous. Oui, il est possible d’afficher son désaccord, sa désapprobation, son mécontentement. L’art de la formulation n’est autre que le discours.
Un discours bienveillant impact un changement de ton, de posture, de vision. Se sentir bienveillant avec soi-même, c’est aussi identifier ses propres limites bien avant qu’elles arrivent. C’est une façon de se ménager pour, ensuite, mieux ménager les autres.
2. Prenez de la distance
Don Miguel Ruiz propose une philosophie : quoi qu’il arrive n’en fait pas une affaire personnelle. Je rajouterai : quoi que l’on vous dise, quelle que soit la manière prenez de la distance. Si vous êtes face à des propos violents ou qui ne vous conviennent pas, prenez 21 secondes avant de dire quoi que ce soit. La force du silence !
Ce que vous entendez à de l’importance uniquement parce que vous lui donnez de l’importance. Facile à dire ! Préparer sa réponse, si vous choisissez cette option, c’est prendre le temps de se poser, de faire un point dans sa globalité et de réviser son intention : comment ai-je envie de me sentir ? En ‘gu-guerre’ pour montrer que j’ai raison, que c’est moi le plus expérimenté, le plus reconnaissable de tous ou agir sans enjeu, sans attente, tout en étant en équilibre avec mon tempérament.
Les autres sont toujours le reflet de soi. Alors valorisez ce qui est essentiel ! Ayez confiance en votre capacité à être ce que vous êtes, toujours dans le respect et la bienveillance que vous vous offrez.
3. Affirmez votre authenticité
Le 3e accord Toltèque propose de ne pas faire de supposition. Ils nous arrivent tous de faire des plans sur la comète en jurant qu’elles sont possibles. C’est humain ! Or, nous nous faisons des noeuds aux cerveaux et tournons autour du pot… Autrement dit, nous perdons notre temps.
Alors, favorisez la clarté ! Et j’irai même jusqu’à dire la transparence. Elle permet de tisser des relations de confiance avec vos collaborateurs, vos fournisseurs et même avec vos clients. Avec l’habitude vous allez à l’essentiel et gagnez en fluidité.
Être clair, c’est être factuel, mais pas que ! L’expression « voir clair dans son jeu » vous évoque peut-être des souvenirs ? Être transparent c’est aussi se positionner et vous aligner en fonction de valeurs professionnelles et également personnelles. Soyons honnête, le professionnel que vous êtes est lié à votre personnalité, votre histoire, tout autant que vos compétences, vos ressources et vos qualités vous définissent. Alors, affirmez votre posture en affirmant votre authenticité !
4. Faites de votre mieux
Un collaborateur ne vous comprend pas : reformulez. Il ne fait toujours pas ce que vous lui demandez après 3 reformulations bien distinctes : changez votre façon de faire et sollicitez un ami pour avoir de nouvelles idées. Dans ce 4e accord, je garde l’intégralité de Don Miguel Riuz : « quelles que soient les circonstances, faites toujours de votre mieux, ni plus, ni moins ». Autrement dit, fixez-vous des limites 😀
Selon votre environnement, votre contexte, vos envies, vous n’avez pas toujours la même marge de manœuvre. De même que ces facteurs influencent votre humeur. Elle sera aussi différente si vous êtes malade ou en pleine forme, voir même enthousiaste de faire ce que vous faites. Agir car vous êtes simplement heureux de le faire vous procurera d’autres résultats. Il en est de même pour vos équipes.
Faire de son mieux, ce n’est pas tout faire, tout porter, c’est aussi : déléguer, être bienveillant avec soi-même, se rappeler pour quelle bonne raison personnelle je peux finir à 20h ? ou encore pour quelle bonne raison je travaille encore du lundi au dimanche ? J’ai été carriériste, comme pour beaucoup d’entre nous, et je sais à quel point le fait d’adorer son job peut nous entrainer loin ! Et même aujourd’hui, ma personnalité et mes mécanismes me rattrapent souvent.
Trouver sa limite est tout un art. Et une fois que nous la connaissons, s’y tenir est encore plus challengeant ! Ma clef secrète ? Mon agenda ! Planifier des pauses détentes, des moments en famille et, seulement après, je remplis mon planning !
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